Si le jeune Louis XIV en faisait parfumer son linge, c’est pourtant en Orient que
le Oud, essence sacrée, est né. Roi des bois et bois de roi, son prix aujourd’hui dépasse celui de l’or ! Il incarne le plus somptueux des élixirs, le fluide le plus mystique entre le monde des hommes et la voûte céleste.

Dans les civilisations arabo musulmanes les plus avancées, on les appelait au Moyen Age «Ẓurafā»… les raffinés ! Humanistes brillant autant sur le plan de l’esprit que par les somptueuses étoffes dont ils se paraient, ils ont laissé dans leur sillage la nostalgie d’un parfum aussi fin qu’un cuir, aussi caressant qu’un duvet. Le raffinement ultime ! 

Longtemps ville de garnison et quartier général de la Légion étrangère, le mythe de Sidi Bel-Abbès coule toujours dans les veines de Serge Lutens. Il en conserve ici la légende : soleil de feu, sable blond, tabac chaud et ébauche d’une romance à peine commencée qui déjà doit s’achever. 

Une ode incendiaire à un caractère de femme : celle qui ose tout ! Complice des crimes les plus fous, elle tient toujours l’allumette… Comme la rose qui la compose, elle est faite d’une étoffe de pétales et des ronces les plus mordantes. Ardente, intransigeante, elle ne se laisse jamais oublier.

Pour rendre à l’extase sa transcendance et son caractère sacré, Serge Lutens nous convie à une danse des sens. Portée par l’opulente rose turque alliée à une précieuse note de oud, elle s’enrichit de volutes de cèdre et de fruits confits. Une splendeur vibrionnante appelée « Tarab »… un nouvel hommage de Serge Lutens aux parfums d’Arabie !